Ma démarche
PLOP, peinture intuitive
Je pratique une peinture du lâcher-prise pour essayer de trouver des parcelles de vie dans la création, pour que la peinture me dépasse, qu’elle me surprenne.
J’essaie de m’écarter de la pensée et je fais confiance en mes mains pour trouver un chemin, je n’imagine pas en pensée, mais au sens propre, en créant l’image qui se découvre devant moi.
Dans mon travail, je pars avec une intention, je commence à peindre et j’attends ce moment ou les choses se mettent à se faire seules, le moment où, si je veux que ma peinture soit bonne, je doive simplement faire sans me projeter, renoncer aux idées et laisser parler cette autre chose que je ne peux définir, mais dont je sens l’existence.
J’ai au cours de ma vie visité beaucoup de musées, d’expositions et au fond, ce ne sont pas les sujets et les concepts qui m’intéressent dans les œuvres, c’est l’art perceptuel, l’art en direct. La présence, la qualité d’une œuvre d’art, d’une musique, cette sensation de lien intime avec quelque chose de plus profond qui se recrée et nous éclaire reste insondable et c’est ça qui me nourrit et que je cherche à transmettre.
Ces personnages un peu grotesques sortent tout seuls, j’ai parfois envie de les censurer, d’effacer. Ils doivent faire partie de mon histoire à un niveau que je ne comprends pas. J’ai le sentiment que je dois les assumer, les laisser prendre forme.
Pour aller plus loin dans ma pratique, je dois travailler sur moi-même, pas en tant qu’ego, mais en tant que vecteur de spontanéité pour essayer de faire parler la peinture, mon sujet.